jeudi 22 décembre 2016

C'est quand Noël ?

19 octobre !
« Ils » ont osé ! De plus en plus tôt.
 
   Pour Sylvie et Marc, la rentrée des classes est à peine digérée financièrement : « Vous avez dit école gratuite ? Non ! C’est une blague ! »
   Pour leurs enfants, Alexandre et Victoire, c’est émotionnellement que ça coince encore un peu : jérémiades revendicatives pour le collégien « J’ai l’seum, j’suis grave vénère, j’kiffe pas l’bahut »
[NDLR  « Je suis dépité, presque courroucé, j’ai une relative aversion pour les établissements scolaires »]
   Pour Victoire, en maternelle moyenne section, plainte lancinante et répétitive qui déchire d’abord les cœurs mais aussi très vite les tympans : « Pourquoi Joséphine n’est pas dans ma classe, bouh, pourquoi Joséphine n’est pas dans ma classe bouh, pourquoi… ?».
   Sylvie et Marc espéraient reprendre leur souffle. L’organisation était enfin calée : judo, danse, accompagnement - Qui ? Où ? Quand ? -, étude du soir…-, et la routine offrait un semblant de calme, si nécessaire à l’équilibre familial.

lundi 28 novembre 2016

"Non, non, ne t'inquiète pas, ça devrait aller !"





   Habituellement, Margaux prépare sa valise le dimanche soir avec beaucoup moins d’entrain. Plusieurs fois dans l’année, son poste de directrice informatique l’oblige à passer une semaine dans les filiales du groupe. Pour être d’attaque le lundi matin à 9H00, un départ la veille s’impose. Curieusement, ce dimanche, Margaux prépare sa valise avec légèreté et légèrement… D’habitude, lors de ses départs, sa petite amie, Estelle, doit secouer Margaux pour qu’elle se prépare …Et systématiquement, elles partent en retard en direction de la gare, Estelle se contentant d’un rapide baiser, avant que Margaux ne descende de la voiture arrêtée en double file, récupère sa valise et coure comme une kényane pour ne pas manquer son train. Mais ce dimanche, Margaux est très en avance. Ce départ, ce n’est ni pour la gare, ni pour le travail mais pour l’aéroport et Ibiza. Cette semaine en Espagne n’a pas pour objectif de fiabiliser le système informatique d’une nouvelle filiale, mais de fêter une année exceptionnelle pour cette start-up, créée il y a huit ans. Pour fêter l’explosion du chiffre d’affaires, la direction a su se montrer généreuse : une semaine à Ibiza pour les 55 collaborateurs ! « Open bar every day and night during all the trip ! » précisait le mail d’invitation.

jeudi 27 octobre 2016

Comment voulez-vous que je sache tout ça ?

Je ne peux plus y échapper. Je me suis engagé, à le faire « dans la semaine au plus tard, promis ma puce ». Ce samedi matin, c’était activité « grand ménage » à la maison. Sophie passait l’aspirateur, nos enfants …je ne me souviens plus mais sans aucun doute possible étaient-ils surinvestis sur une tâche essentielle. De mon côté, j’étais perché, pas très fier, en équilibre précaire sur le plateau de mon escabeau en bois, tentant de nettoyer les impostes vitrées des portes à plus de 4 mètres de haut.  
 
Pan ! 

mardi 18 octobre 2016

Les patrons ont-ils les pieds plus solides que les employés ?

Martin est préparateur de commandes depuis 17 ans chez Proctectphone, entreprise spécialisée dans la conception, la fabrication et la vente de housses de protection pour les portables… Du Nokia 3210 au dernier smartphone, l’entreprise se vante de pouvoir tout fournir. Le stockage des 8000 références est assuré dans un entrepôt de 5000 m². Depuis quelques années, le chiffre d’affaires est garanti essentiellement par Carchan, le numéro un de la grande distribution en Europe. Plus de 330 magasins à livrer deux fois par semaine. Pour la télévente, le jeudi est la grosse journée ! Les 330 Carchan commandent leurs housses pour une livraison impérative le samedi avant 6h00, pour que les produits soient disponibles en rayon dès l’ouverture des magasins. C’est essentiel, le samedi représentant en moyenne 40% du CA de la semaine. Le vendredi matin, chez Protectphone, c’est le rush pour la logistique et particulièrement pour le service préparation de commandes. Tout doit être prêt à 15h00 lorsque les transporteurs viendront récupérer les palettes à livrer partout en Europe. Frédéric est le responsable de l’entrepôt. Le vendredi, la journée de travail commence deux heures plus tôt que le reste de la semaine. A quatre heures, les douze préparateurs de commandes sont déjà au boulot. Frédéric ne dort jamais bien dans la nuit du jeudi au vendredi craignant l’absence d’un préparateur. Même avec un surinvestissement des onze présents, les commandes ne seraient pas toutes honorées. Le contrat qu’ils ont signé avec Carchan est contraignant : chaque rupture, quelle qu’en soit la cause, occasionnera non seulement une perte de chiffre d’affaires pour Protectphone mais aussi des pénalités importantes en euros sonnants et trébuchants. Et trébucher, il n’en est pas question !   
    Aussi, un préparateur absent, c’est la quasi-certitude d’une pénalité évaluée à 5000 euros. Ça fait mal ! Deuxième raison du sommeil peu réparateur pour Frédéric : l’attitude de Martin. Depuis un mois, Martin, le plus ancien, le plus rapide et le plus expert des préparateurs de commande, a décidé que le port des chaussures de sécurité, pour lui, c’était comme le bonheur au Club Med : « Si je veux !».  
     Et il ne le veut pas beaucoup !   

jeudi 1 septembre 2016

Pourquoi j'ai suivi mon chef aveuglément !




Voici ce que me racontait un participant à la fin d’une journée de formation :  
   1992 : ce n’est pas ma date de naissance et je le déplore, mais la date de mon entrée dans la vie active. Après deux années passées dans une PME comme technico-commercial, des résultats insuffisants et une fusion de l’entreprise avec le géant européen du secteur ont mis fin à cette première expérience. 
   Me voilà à nouveau en quête d’un travail avec son cortège de CV, de lettres de motivation, d’épluchage d’annonces dans les journaux (oui, j’ai connu l’époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître où l’on trouvait les offres d’emploi sur une espèce de cahier en papier que l’on appelait journal), d’entretiens d’embauche. 
   « Quartier de La Défense, tour vitrée étincelante… « C’est sûr que si je décroche le job, ce serait pas mal » m’étais-je dit alors en me rendant à un entretien d’embauche. A 22 ans, on est parfois très attiré par les apparences et tout ce qui brille…   

Soyez en joie !

« Travailler pour qui pour quoi
Comment fait-on
Pour quel résultat
Donner sa vie à qui à quoi
Pour quel résultat, pour quel patronat
Travaille pour qui pour quoi
Comment fait-on pour tout prendre sur soi »
Les chiens de paille – MIOSSEC
Le talent artistique et poétique de Christophe Miossec n’est plus à démontrer. Auteur, compositeur et interprète de grand talent, il sait si bien nous faire partager, dans ses chansons, son univers.
MAIS !
Mais son immense talent artistique l’a toujours tenu très éloigné du monde de l’entreprise où il n’a passé que très peu de temps au début de sa vie.
Il n’était pas du tout fait pour cela, et heureusement pour la création artistique, il n’a pas persévéré. Si vous écoutez cette chanson, vous comprendrez vite que pour lui, cette expérience du travail en entreprise a été un réel calvaire.
Et pour vous ? Et pour nous ? Qu’en est-il ?

vendredi 24 juin 2016

" On a eu chaud ! Ça aurait pu coûter deux plaques ! "

    Julie est la DRH Europe de J’assure tout, une société d’assurances. Elle travaille au siège à La Défense. Avec 7800 collaborateurs présents dans 12 pays, plus de 950 agences, c’est un acteur majeur du secteur. Pour l’assister dans sa mission, une cohorte de juristes, assistants RH, chargés de ceci-cela…et Paul, son assistant personnel depuis 17 ans déjà. Paul, c’est son homme de confiance. Lui seul a accès à son agenda. L’officiel et le off : les réunions et les rendez-vous chez l’ostéo. Lors des rares moments où Julie n’en peut plus, lui seul est le témoin de ses confidences. Lui seul a le droit de la déranger…même lorsqu’elle dit ne pas être « dérangeable », car lui seul sait discerner lorsque sa demande doit être entendue et lorsqu’il doit l’enfreindre…

    Il y a trois ans, Julie a fait travailler une équipe d’avocats sur le dossier de Michel Legrois. Depuis quelque temps, Michel Legrois, le directeur commercial, était soupçonné de vendre des informations stratégiques à la concurrence : fichiers clients, offres commerciales futures. Les administrateurs ont pris très au sérieux les alertes émanant d’un collaborateur ayant surpris à plusieurs reprises Michel Legrois dans des lieux où il n’avait pas à être et à des horaires inhabituels. Ils ont décidé de faire appel au service d’un détective privé. Rapidement, les soupçons sont devenus des certitudes. Le Président de l’entreprise n’a pas hésité une demi-seconde : « Vous me le virez ! ».

samedi 11 juin 2016

" Merde !!! Mon parachute"

S’il n’y a pas de manières de mourir intelligentes, certaines semblent plus absurdes que d’autres. Celle de Jean-Marc fait partie de celles-ci.

Virginie, sa veuve, nous raconte :

    « Quand j’ai connu Jean-Marc, nous avions 16 ans. Rapidement, je suis tombée très amoureuse de ce grand gaillard aux cheveux longs, un peu rebelle et très déterminé. Un saut en parachute en tandem, offert à l’occasion de son quinzième anniversaire, lui avait donné une certitude. « Lorsque je saute en parachute, je suis vraiment libre. Je veux être libre souvent. Je gagnerai ma vie en sautant en parachute ». A 21 ans, Jean-Marc a obtenu le DESJEPS : Diplôme d’Etat supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport spécialisé « performance sportive ». C’était le must ! Avec cette qualification, il pouvait tout envisager. Très vite, il a créé sa petite structure  « Vol au vent ». Il intervenait auprès de clubs pour former des parachutistes et comme il l’avait lui-même vécu, participer à des baptêmes de sauts. Mais son contrat coup de cœur était sans aucun doute celui qu’il avait signé avec la FFP – Fédération française de parachutisme -. Sa mission, trois jours par semaine, consistait à filmer l’équipe de France de Voltige, afin de faciliter le débriefing suite aux sauts. La vidéo ne triche pas et permet un regard ultra précis sur les enchaînements.

vendredi 27 mai 2016

"Certains sèment, d'autres récoltent"


    Nos actes ne sont jamais neutres. En ce sens, l’inertie est un acte. L’acte de ne rien faire. Tous nos actes ont des conséquences. Ils participent à « tirer » vers le haut notre environnement – nos familles, nos collaborateurs, notre entreprise, notre pays, la planète -  ou vers le bas. Nos actes sont des atomes de construction ou de destruction. De vie ou de mort. Souvent, nous ne percevons pas, nous ne voyons pas l’effet de nos actes. « Certains sèment, d’autres récoltent ». Récemment, un participant rencontré dans un aéroport, me faisait la confidence suivante :
- Un jour, j‘étais dans une merde sans nom. Et face à ce qui me semblait insurmontable, la décision définitive s’échafauda dans mon esprit. Chaque seconde qui passait était un atome de plus de détermination à en finir. Je broyais mon mal-être dans un café et devant un expresso que je laissais refroidir. Une personne est venue s’asseoir à la table à côté de la mienne. Elle m’a souri puis, un peu hésitante, m’a dit : « Vous avez l’air fatigué. » Puis, elle s’est tue. Et là, j’ai lâché prise, j’ai tout balancé : mon mal-être, les épreuves du passé pas digérées, celles du présent qui me fusillaient, celles de l’avenir que j’imaginais …

vendredi 29 avril 2016

Ploc...Plic...Ploc...Plic...


    Ça ne s’arrêtera donc jamais ! Déjà deux semaines que le robinet de la cuisine goutte. Si au moins, il pouvait goutter en silence ! J’ai trouvé une astuce…J’ai placé une éponge au fond de l’évier. Juste en dessous du mitigeur… Ça goutte, mais au moins, ça ne m’agresse plus les tympans.

    Je suis un petit bricoleur du dimanche et consultant en management la semaine. Changer un joint, je sais faire. Avec difficulté et beaucoup de temps, mais je sais faire. D’ailleurs, dès que je me suis aperçu que le robinet fuyait, je suis allé immédiatement changer le joint. Ma réactivité m’a étonné. Comme quoi, en vieillissant, on se bonifie. Parfois. Mais en changeant le joint, j’ai bien compris que je mettais un peu de mercurochrome sur mon front pour calmer ma migraine… Le tartre est partout ! L’acidité de l’eau a tout rongé…Tout bouffé.  Et comme disent - trop- souvent les artisans : « C’est mort, faut tout changer ». Je me suis renseigné, sur Internet. A la requête « Changer un robinet » : 418 000  réponses en moins d’une seconde ! Je vais trouver mon bonheur. Je clique sur www.devisrapide.com : un devis rapide pour l’intervention moins rapide d’un plombier. Verdict : déplacement, main-d’œuvre, fourniture du robinet : 395 €. Il est en platine leur robinet, ou quoi !

jeudi 14 avril 2016

J'ai mon papier rose !


On avait bien dit à Louison de patienter 48h00. Elle n’a pas pu. Frénétiquement, à chaque heure, souvent plus, elle se rendait sur le site internet sur lequel les résultats à l’examen du permis de conduire étaient consultables. 48h00 après l’examen. Pas un quart d’heure, six heures ou 24 heures… 48 heures… Au moins. Le « au moins » avait laissé espérer à Louison que ça pouvait être aussi « au plus ». Pas de chance, c’était bien au moins. « J’ai passé mon permis mardi à 15h00, nous sommes jeudi 15h00 et toujours rien sur ce p----- de site ! ». Impatiente, Louison pouvait devenir vulgaire. Enfin, à 16h22, lors de sa 77ème connexion, un message annonçait que les résultats étaient en ligne. La maman de Louison priait pour que le sésame lui soit délivré. Elle n’envisageait pas de revivre la manière de Louison d’exprimer sa déception face aux échecs : les 3 A - agressivité, apathie et anorexie- Parfois avec une variante : les 2 A 1B : agressivité toujours, apathie encore, boulimie. La maman de Louison est prof de math. Les formules, ça la rassure.
« Je l’aiiiiiiiiiiiiiii…J’ai mon papier rose ! ». La voix stridente de Louison est reçue par sa maman comme une douce mélodie. Fini le cauchemar, la plaisanterie a duré 2 ans, trois tentatives, beaucoup de tension, d’engueulades et 2300 €.
Le soir même, la nouvelle conductrice est célébrée par un apéro-dînatoire au champagne.

vendredi 1 avril 2016

Vers l'obligation d'achat ?

Le site d’information Médiapart a publié récemment un entrefilet qui à ce jour n’a pas eu l’écho attendu mais qui risque de faire beaucoup réagir s’il est confirmé.

En février, un important groupe de lobbying représentant des poids lourds de l’industrie et du commerce a organisé une action auprès des eurodéputés. Cette campagne menée par des experts en communication semblerait avoir réussi et il en résulterait un projet de loi en préparation à Bruxelles.
Rien de très étonnant : c’est le pain quotidien de nos représentants européens d’écouter les groupes d’intérêts, de faire la synthèse de leurs propositions et de les retranscrire dans des projets de lois destinées à faire évoluer les règles en vigueur dans les 28 pays de l’Union.
Beaucoup plus étonnants seraient le sujet et l’intention de cette loi en préparation. Pour mieux comprendre, il convient de revenir à la genèse de cette histoire.

Souvenons-nous de la crise des subprimes intervenue en 2008 et de ses conséquences sur l’économie mondiale : faillites d’importants établissements bancaires, insolvabilité de nombreux épargnants, chômage de masse et ralentissement de l’économie mondiale.
Depuis cette date, on constate que l’économie mondiale est en berne et que le chômage de masse s’installe durablement.
Jusqu’à ce jour, personne n’a trouvé la martingale pour enrayer cette crise. Jusqu’à ce jour, car c’est bien le point de départ de cette démarche de lobbying que  nous  dont nous rendons compte ici.

L’idée de départ pour redynamiser l’économie s’inspire des théories de John Maynard Keynes, « inventeur » du concept de la relance économique par la consommation : pour relancer l’économie d’un pays ou d’une région, il faut favoriser la consommation.
Ici, un pas de géant est franchi en passant de « favoriser » à « inciter » voire « contraindre ».
S’appuyant sur l'article L.122-1 du Code de la consommation qui stipule qu'« il est interdit de refuser à un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service, sauf motif légitime », le groupe de pression avance l’idée que si une loi interdit le refus de vente, une loi européenne devrait également interdire le refus d’achat.

Incroyable ! De la même façon qu’un « vendeur » professionnel ne peut pas refuser de vendre à un consommateur, un consommateur ne pourrait pas refuser d’acheter à un vendeur.

mercredi 30 mars 2016

Enfin !

Enfin, depuis le temps que j'attendais qu'un reportage présente simplement et fidèlement notre métier!

http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid7908-c-filles-d-aujourd-hui.html

jeudi 17 mars 2016

Une bonne claque et ça repart !




Thibault se promène.
   
    Subitement, il sent le sol se dérober sous ses pieds. Il perd connaissance. Dans son malheur, Thibault a une part de chance : un médecin arrive. Rapidement, il diagnostique un simple évanouissement. Rien d'étonnant : il fait si chaud depuis quelques jours et les organismes sont épuisés. Le médecin fait asseoir Thibault. Il le tient fermement et s’adresse à lui en lui parlant à voix forte et en le secouant gentiment. Thibault ouvre les yeux, étonné de ce qu’il est en train de vivre. Aucun souvenir de son malaise. Le médecin interroge Thibault. Ce matin, il est parti rapidement de chez lui, sans prendre de petit déjeuner. Un peu de manque de sommeil et cette canicule éprouvante, son organisme est malmené. Le médecin conseille à Thibault de rester assis sur un banc à l’ombre, le temps qu’il aille chercher un remontant. Ce sera un pain au chocolat. Thibault est requinqué. Il repart…

Quinze jours plus tard…Thibault se promène…

    Brutalement, il perd connaissance. Son ange gardien est encore là. Le diagnostic est rapide : une syncope. Beaucoup plus sérieux qu’un évanouissement. La vie de Thibault n’est pas en danger mais il ne faudrait pas que cet état de malaise se prolonge.

jeudi 3 mars 2016

Bénéfice secondaire



     J’ai longuement hésité avant d’écrire ce billet car il aborde un sujet sensible. Je suis conscient des réactions qu’il pourrait provoquer : rejet, incompréhension voire colère.  Pour autant, le sujet est suffisamment important pour ne pas faire l’impasse. Important car il peut parfois permettre de comprendre certains agissements de nos collaborateurs.

     Commençons par une histoire vraie :
Antony Delon et sa fille Alyson ont dernièrement été au cœur de l’actualité people. Ils ont décidé récemment de renouer des liens alors qu’Alyson vivait des moments difficiles.

     Antony est né le 30 septembre 1964 à Hollywood de Nathalie et Alain Delon. Comme disent les « jeun’s » aujourd’hui « trop de la chance ». En effet, on pourrait le penser : le petit Antony ne pouvait vivre qu’une enfance dorée. Des parents célèbres, un environnement luxueux, une sécurité financière évidente, les meilleures écoles auraient dû lui garantir une vie paisible et facile.
Cependant, les évènements se sont déroulés très différemment :
Antony a quatre ans lorsque ses parents se séparent. Son père poursuit sa vie avec Mireille Darc et laisse le soin de l’éducation d’Antony à Nathalie. Occuper par les tournages de films, les festivals, les mondanités,  les tournées promotionnelles et ses innombrables histoires d’amour, Alain a bien d’autres choses à faire que d’éduquer un petit garçon.
Antony vivra douloureusement cette situation d’abandon. Il se décrit lui-même  comme un enfant associable et rebelle. (1)
Dépassés par les comportements agressifs d’Antony, ses parents l’envoient dans des internats de plus en plus strictes et sévères, espérant qu’il sera canalisé. Mais, plutôt que de le calmer, ces longues et nombreuses séparations vont contribuer à l’entraîner vers la délinquance.

jeudi 18 février 2016

Happy birthday Mr President !

90 ans !
Les radios, les télévisions, la presse et internet s’en sont fait l’écho. L’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, a fêté ses 90 ans, le 2 février 2016 !

Happy birthday to you Mr President ! 

Si j’évoque cet homme, c’est pour partager une anecdote entendue sur France Inter, et racontée par l’un de ses biographes : Joseph-Jacques JONAS  « Giscard de tous les jours », 1978, Edition Fayole.
Laissons-lui la parole :
« La légende raconte - mais en est-ce vraiment une ? -, qu’en ce matin du 2 février 1926, lorsque Edmond Giscard pris dans ses bras le petit Valery, il dit : « Je suis inspecteur des finances. Toi  mon fils tu seras ministre des finances puis président de la République ». Mon petit président deviendra le surnom affectueux qu’Edmond adoptera pour son fils. Alors qu’il a quatre ans, son institutrice, le jour de la rentrée, lui demande ce qu’il voudra faire plus tard. Avec aplomb, le petit Valéry lui récite ce qu’il entend depuis toujours à la maison : « Je ferai l’ENA et ensuite je serai ministre des finances et président de la République française ! ». Amusée, son  institutrice lui demande : « C’est quoi un ministre des finances ? » «  Je ne sais pas Madame » « Ha ? Et un président de la République ? » « Je ne sais pas Madame ».

jeudi 4 février 2016

Plouf, Plouf...Ce-se-ra-toi-le-ma-na-ger !

Jean me racontait récemment ce qui lui était arrivé dans son entreprise, une PME d’une centaine de personnes. 
Le contexte dans lequel elle évolue est particulièrement difficile, mais à force de travail, d’évolution et de rigueur, elle réussit à faire face. Après plusieurs années  très tendues, elle respire beaucoup mieux : les carnets de commande se gonflent, les clients sont satisfaits, les engagements respectés, l’augmentation du CA est soutenu. Et pour faire face à cet accroissement d’activité, des embauches sont prévus.
Pas de bol, il y a quelques semaines, le Directeur des ressources humaines, en poste depuis longtemps, annonce son départ. Il veut réaliser un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps : faire pousser des chèvres sur le pont du Gard. Dans quelques semaines il sera parti.
Impossible de se passer d’un DRH ! Il faut de toute urgence le remplacer.

jeudi 21 janvier 2016

Ma chérie, il manquait trois minutes de cuisson pour que ton gratin dauphinois soit parfait




Julien, Papa de Léa : « Ma chérie, comment s’est passé ta journée d’école ? »
Léa, petite fille de deux ans et presque demi : « Très bien Papa, regarde mon dessin, il faullait dessiner une maison »
Julien, en mode instituteur : « Ma puce, on ne dit pas « il faullait » mais il fallait »
Léa, en mode petite fille étonnée et déçue : « … »

Et pourtant….Il chante…Il chantait…Il marche….Il marchait….Il faut…Il faullait.


Simon, grand garçon de 20 mois : « Papa, oh ! Tu as vu les chevals ? »
Olivier, jeune Papa de 30 ans, agrégé de lettre et pas très ouvert à la moindre prise de distance avec l’orthodoxie grammaticale: « On dit les chevaux ! »
Simon, silencieux : « Je lui parle « regard sur le monde », « découverte de la nature », « plaisir d’un moment partagé »…et lui mon Papa que j’aime quand même, il me répond « grammaire ! »…On n’a pas les mêmes valeurs ! »

Ah oui ? Des chevaux ? …  Une maison…des maisons…Une boite…Des boites…Un garage…Des garages…Un cheval…des chevals.

jeudi 7 janvier 2016

Difficile comme bonjour

« J’ai dit que tu vas apprendre à dire bonjour…La chose la plus importante dans la vie. Si tu dis bien bonjour, t’as fait la moitié du chemin »

Vous avez reconnu ? Bravo, vous êtes d’incollables cinéphiles. Cette réplique, c’est celle de Sam Lion –Paul Belmondo – dans Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch (1988). (A partir de la seconde 41 de l’extrait : https://www.youtube.com/watch?v=TVZFgzdEySI ). Ce programme personnalisé de formation « Comment bien dire bonjour ! », Sam Lion va le faire suivre, presque subir, à son jeune poulain, Albert –Richard Anconina-. Albert va devoir s’intégrer dans une entreprise et créer un climat de confiance pour récolter de nombreuses informations. Informations dont il a besoin pour réussir sa mission. Il va lui falloir tellement plus de savoir-faire que la simple maîtrise du « Bonjour ».