Un participant me
racontait qu’à l’issue d’une réunion organisée par le professeur de tennis de
son fiston, il était allé voir le prof et lui avait dit : « Je veux que
mon fils progresse dans son classement. Il doit donc gagner plus de matchs. Sur
quoi doit-il travailler encore plus ? Le coup droit, le revers, le
service, le déplacement, le regard sur la balle de l’impact à
l’impact ? »
Le prof a répondu :
« Rien de tout ça…. Votre fils ne progressera pas
en affinant son coup droit ou un autre coup du tennis. Il progressera à la
condition sine qua non qu’il accepte, qu’il adhère viscéralement à ces deux principes.
Le premier : l’arbitre est mieux placé que lui pour juger d’une balle in
ou out. Aujourd’hui votre fils ergote, discutaille…Non seulement il n’a aucune
chance d’infléchir la décision de l’arbitre mais en plus il reprend le match
déconcentré et dans un état d’esprit Caliméro : « Je suis la victime
innocente d’un arbitre pervers »…et il perd les deux jeux qui
suivent ! Le second : les éléments extérieurs- météo, éclairage
défectueux, public indiscipliné… » n’expliquent jamais une défaite ni a
priori et pas plus à posteriori. Et pourtant, après chaque défaite, j’entends
votre fils m’expliquer qu’il a eu raison de perdre…En omettant que son
adversaire lui a eu raison de gagner….dans un contexte identique. Bref, votre
gamin va devoir accepter qu’on ne négocie pas avec le réel mais qu’on fait
avec ! Et que toute explication d’un échec en utilisant la conjoncture est
peut-être raisonnablement pertinente mais nous enferme dans l’idée que nous ne
pourrons jamais réussir… Et c’est ainsi que nous fabriquons l’échec suivant qui
nous confirmera encore plus que seule la défaite est possible. Que votre fils
commence donc par modifier sa mentalité… Aujourd’hui elle est comparable à du
macadam sur lequel les graines que représentent ses efforts sur le revers ou le
service ne pourront pas pousser… Accepter totalement ces deux principes, c’est
transformer ce macadam en un terreau fertile qui permettra à ses efforts de se
transformer en progrès puis peu à peu en victoire… Je vous souhaite une
bonne soirée.»
Ce participant m’avouait que ce prof l’avait prodigieusement agacé…Pour
qui se prend-t-il ! Mais il admettait aussi, qu’il avait évidemment
raison. La réussite est avant tout conditionnée par un état d’esprit
sain !
« L’homme de bien est comme l’archer, quand la flèche n’attend
pas la cible, il cherche la raison en lui » (Confucius)
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
A dans quinze jours.
Rémi ARAUD
06 37 69 20 19
www.premiers-de-cordee.com
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